Dans les pays membres de l'OCDE, une personne sur deux ferait à un moment de sa vie, l'expérience d'une mauvaise santé mentale. Pourtant, les moyens financiers alloués aux soins sont très insuffisants, regrette l'organisation dans une étude publiée mardi. Budgets coupés avec la crise Globalement, 32,2% des personnes souffrant de schizophrénie ne bénéficieraient pas des traitements appropriés. Un taux qui s'élèverait à 57,5% pour celles touchées par des troubles anxieux. La proportion est également supérieur à 50% en ce qui concerne la dépression, le trouble bipolaire ou obsessionnel-compulsif. En cause : le manque de moyens affectés par les gouvernements. En Angleterre par exemple, les maladies mentales représentent 23% de l'ensemble des pathologies mais elles ne bénéficient que de 13% des fonds du programme national de santé. Comble de l'ironie : l'OCDE fait remarquer que la crise a conduit de nombreux pays à réduire leurs dépenses de santé, alors que, dans de telles périodes, le nombre de personnes touchées par les maladies mentales progresse. Un co�"t élevé pour la société Or, les causes directes et indirectes de ces maladies non traitées ont un co�"t non négligeable pour les Etats : dans certains cas, il peut s'élever jusqu'à 4% du PIB. Parmi les causes directes, l'OCDE cite le déploiement de soins accrus ainsi que les hospitalisations longue durée. Les personnes souffrant de maladie mentale sévère seraient aussi davantage exposées à des maladies nécessitant des traitements lourds et co�"teux (cancer, maladie cardiovasculaire). Plus indirectement, les personnes souffrant de ces pathologies sans être correctement traitées, participent à l'augmentation du taux de chômage et de la pauvreté. "La moitié des adultes souffrant d'une maladie mentale, la développe avant quinze ans. La détection précoce permettrait de réduire ces co�"ts", fait valoir l'OCDE.