Plus il y a de Mcdo, plus on est gros

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Damien Brunon , modifié à
Une étude française montre la corrélation entre la densité de restaurants Mac Donald’s et la proportion d’obèses.

L’INFO. Un chercheur en médecine d’urgence de Seine-Saint-Denis a publié mercredi dans le Journal of Internal Medecine une étude montrant le lien de corrélation géographique qui existe entre la proportion d’obèses dans une population et le nombre de restaurants Mac Donald’s à proximité. Concrètement, plus il y a d’enseignes de la chaîne de fast-food plus la proportion d’obèses augmente.

¾ de la population mondiale étudiée. Pour réaliser son enquête, le professeur Frédéric Lapostolle a choisi 44 pays autour du globe, en commençant par les dix plus peuplés. Il a ensuite ajouté des pays de chaque continent pour être représentatif. Au final, l’étude porte 75% de la population mondiale et 95% des implantations de restaurants Mac Donald’s (31.045 sites).

Si certains pays ne disposent d’aucun site, les Etats-Unis comptent de leur côté 45 restaurants par million d’habitant. Les chiffres parlent d’eux même, les pays qui abritent le moins de Mac Donald’s ont un taux d’obésité inférieur à 5% quand le peloton de tête (Etats-Unis, Canada, Japon, Australie, France) culmine quasiment à 25%.

Pas de lien causal. Cela ne prouve pas pour autant le rôle direct de l’enseigne américaine dans l’obésité des populations. Là où il y a beaucoup de Mac Donald’s, les gens sont plus obèses, mais ce n’est pas parce qu’il y a plus de Mac Donald’s que les gens sont plus obèses. “Mac Donald’s est un parfait accompagnateur de l’évolution d’une société, il ne s’installe pas là où personne ne connaît le steak et la frite. En Chine par exemple, dans les grandes villes, il y a beaucoup de Mac Donald’s, alors qu’à 200 kilomètres de Pekin, là où on vit comme au Moyen-Age, il n’y en a pas”, développe Frédéric Lapostolle pour Europe1.fr.

Prouver un lien causal demanderait un travail titanesque d’enquête que le chercheur ne juge pas pertinent. “Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent l’obésité d’une population. Si on faisait la même étude en prenant Coca, Nike ou Apple, il est très probable que l’on trouverait les mêmes résultats”, conclut le chercheur.

  Joim 12126 by Damien Brunon