"Le marché mondial de l'énergie, sur le très long terme - je l'ai déjà dit et cela m'a valu quelques problèmes - est, par définition, un marché qui va se rétrécir et donc les prix vont devenir plus élevés. Il va falloir s'y habituer", a assené, lundi sur Europe 1, Christophe de Margerie.
1 à 4 centimes d'augmentation
Le P-DG de Total, est sous le feu des critiques depuis qu’il a annoncé, samedi, que son groupe allait répercuter à la pompe les récentes hausses des prix du pétrole. A court terme, cette hausse devrait être de "un à quatre centimes", a précisé le patron de Total.
Il faut bien comprendre que "ce n’est pas Total qui décide des prix du pétrole (…). Quand les baisses des prix n’existent pas, je ne peux pas les inventer… Et les grandes surfaces qui représentent 60 % du marché en France ne le feront pas", a insisté Christophe de Margerie avant d’ajouter : "Je ne peux pas raconter des histoires. Un patron n’est pas là pour faire croire que nous contrôlons le monde".
Bertrand "annonce des choses sans les vérifier"
Le patron de Total a ensuite balayé d'un revers de main, les critiques émises dimanche par Xavier Bertrand. "Monsieur le ministre du Travail - pour qui j'ai le plus grand respect - annonce des choses sans les vérifier", a assené Christophe de Margerie.
Dimanche, Xavier Bertrand avait demandé au groupe pétrolier "une "transparence totale" sur sa politique de prix, annoncés en hausse. "Quand le pétrole augmente, les prix augmentent aussitôt. Quand le pétrole baisse, ça met toujours plus de temps", avait-il fait remarquer sur Radio J. C'est faux : "nous répercutons à la hausse moins rapidement que nous répercutons la baisse", lui a répondu Christophe de Margerie.