Hausse de la TVA : les restaurateurs disent non

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Alexis Toulon et Pascal Berthelot , modifié à
INFO E1 - Au 1er janvier 2014, la TVA dans la restauration et l’hôtellerie doit passer de 7 à 10%. L’Umih demande un report.

Les hausses de TVA n’en finissent plus de faire hurler les professionnels. Après les artisans, les centres équestres, c’est le tour de l’hôtellerie et de la restauration de monter au créneau. En exclusivité sur Europe 1, Roland Héguy, le président de l’Umih, l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, prend la parole et demande officiellement au gouvernement de renoncer à la hausse de trois points de la TVA prévue au 1er janvier.

L’ombre d’un "plan social invisible". La hausse de trois points de la TVA "n’est pas supportable pour nos entreprises", assure Roland Héguy au micro d’Europe 1. C’est l’augmentation de trop selon le président de l’Umih : "C’est un grand plan social invisible, car il concerne un ou deux employés mais dans des centaines de milliers d’entreprises de moins de dix salariés". Il estime que 30.000 emplois sont concernés.   

Un report de la hausse. Roland Héguy demande, au micro d’Europe 1, solennellement au gouvernement, "un report de la hausse de la TVA au 1er janvier 2014". Selon le président de l’Umih, le gouvernement doit montrer "s’il a une vraie volonté politique pour repasser la TVA à 5,5% dans le secteur afin de relancer l’économie et l’emploi".

La crise a diminué la fréquentation. Le secteur des cafés, hôtels, restaurants est fragilisé par une forte concurrence. La restauration industrielle a gagné des parts de marché importantes sur la restauration traditionnelle et est "devenue majoritaire", selon l’Umih. "De plus, il y a une baisse de fréquentation de 7% dans le secteur par les clients, qui fait baisser notre chiffre d’affaires de 20%", assure Roland Héguy. 

Des contestations efficaces. Les professionnels qui haussent le ton sont souvent entendus par le gouvernement. Les artisans du bâtiment ont obtenu un aménagement de la hausse de la TVA. Au 1er janvier, les travaux induits bénéficieront du taux de TVA le plus bas : 5,5%. Les centres équestres, eux, ont eu une enveloppe de l'Etat permettant d'amortir la hausse de la TVA sur trois ans.  

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