Rembourser en partie ses clients qui perdraient leur emploi, c'est la dernière idée du constructeur coréen Hyundai. A compter du 1er mai, les particuliers qui achèteront un véhicule de la marque coréenne pourront, s'ils se font licencier, recevoir une indemnité mensuelle pendant un an.
Convaincre les clients "attentistes". Pour Hyundai, cette offre part d'un constat simple. "Compte-tenu de la morosité de l'économie, il y a un certain nombre de clients qui restent de l'attentisme", explique Patrick Gourvennec, président de Hyundai Motor France, au micro d'Europe 1. "Il s'agit de personnes qui ne sont pas forcément en risque de se retrouver au chômage dans l'immédiat, mais qui sont tout de même inquiets pour l'avenir". Avec cette offre, il espère donc séduire ces acheteurs potentiels en leur offrant une forme d' "assurance perte d'emploi".
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Jusqu'à 300 euros par mois. Le principe est simple : l'assurance est ouverte à toute personne qui achète une voiture de la marque, que celle-ci soit payée comptant ou à crédit. "Ce n'est pas lié à l'achat d'une assurance, ni à un mode de financement spécifique", détaille Patrick Gourvennec. Par la suite, l'automobiliste, s'il perd son emploi, peut recevoir jusqu'à 300 euros par mois pendant un an.
Hyundai va même plus loin et ne se contente pas de l'indemnité. "Nous proposons également du coaching, pour permettre à notre client de retrouver plus rapidement un emploi", ajoute encore le président de Hyundai Motor France. Au total, cinq heures de soutien sont proposées au client, qui s'adaptent à ses besoins. "Que le client ait besoin d'aide pour son CV, de conseils pour préparer un entretien ou d'autre chose, on est vraiment dans du sur-mesure" détaille Patrick Gourvennec.
Une mesure qui a un coût. Bien sûr, pour le constructeur, cette offre a un coût certain. Mais Patrick Gourvennec préfère voir les bénéfices à plus long terme. "L'effort est significatif, mais on ne cherche pas à faire de la rentabilité. Ce que l'on veut, c'est fidéliser notre client à la marque Hyundai", explique-t-il. Mais pour Nicolas Lefrançois, consultant automobile interrogé par Europe1, cette annonce n'a rien d'une offre purement altruiste. "Ils ont du faire leurs calculs. Si ce n'était pas rentable, ils ne le feraient pas", analyse-t-il..
Pour lui, cette "assurance perte d'emploi" témoigne aussi du besoin de trouver de nouveaux services pour convaincre les clients d'acheter une voiture plutôt qu'une autre. Citroën, par exemple, propose aux acheteurs de sa nouvelle DS un service de conciergerie privée. "En période de crise, on est en train de défricher de nouveaux territoires, d'aller dans de nouvelles directions pour faire venir les clients dans les concessions automobiles", conclut Nicolas Lefrançois.