Sauvé de la faillite à l'automne 2008 à l'aide d'argent public, Dexia n'en finit plus de faire polémique. Les députés socialistes, "profondément choqués" par la hausse de 30% du salaire de trois dirigeants de la banque, veulent chercher à imposer à l'établissement une obligation "de sagesse sur les rémunérations", a annoncé un de leurs porte-parole, Thierry Mandon. Trois dirigeants de la banque franco-belge, en cours de démantèlement, nommés à la mi-décembre, ont vu leur salaire augmenter de 30% au 1er janvier, à 450.000 euros par an. Le groupe socialiste à l'Assemblée "est profondément choqué par ce comportement. Il souhaiterait que le Conseil d'administration de cette banque redélibère sur cette question", a déclaré Thierry Mandon, député de l'Essonne, lors d'un point presse.
>> LIRE AUSSI - Dexia a coûté 6,6 milliards aux contribuables français
Le groupe a demandé à Christian Eckert, rapporteur général du budget de l'Etat à l'Assemblée, "de voir s'il est possible de généraliser une clause de sagesse, en matière de hautes rémunérations, des entreprises aidées par la puissance publique quand elles sont en danger, et en tout cas voir comment cette modalité peut s'appliquer à cette situation précise". Une telle clause, a précisé M. Mandon, avait été introduite dans la convention de garantie conclue en 2012 entre l'Etat et PSA, pour les contrats de travail signés à partir de cette date.