>>L'info. Arnaud Montebourg, qui s'était engagé à plein dans la défense des salariés de PSA l'an dernier, semble beaucoup plus modéré en ce qui concerne Renault. Le groupe automobile, dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 15 %, a en effet annoncé mardi qu'il entendait se séparer de 15 % de ses effectifs français, soit 7.500 suppressions de postes, d'ici à 2015.
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Pour le ministre du Redressement productif, qui s'est exprimé mercredi matin après le Conseil des ministres, le plan annoncé par Renault ne posa pas de véritable problème : "cela fait partie du cadre normal dans lequel une entreprise peut décider de gérer par avance ses effectifs et son personnel", a-t-il expliqué.
"Lignes rouges" respectées. Selon lui, les "lignes rouges " que s'est fixé le gouvernement n'ont ainsi pas été franchies : "premièrement pas de plan social, pas de licenciement. Cette première ligne rouge est respectée. Deuxièmement pas de fermeture d'usines, pas de fermetures de sites: (la) deuxième ligne rouge est respectée", s'est ainsi justifié Arnaud Montebourg. Au passage, il en a profité tacler sans la nommer la direction de PSA, qui avait annoncé à l'été 2012 la fermeture prochaine du site d'Aulnay-sous-Bois : "C'est mieux que de se retrouver avec des plans sociaux, des fermetures d'usines brutales qui font beaucoup de mal au moral des entreprises".
Ce satisfecit n'empêche pas le ministre de rester vigilant quant à la suite des évènements. "Nous souhaitons dès que le marché repartira, que Renault prenne des engagements de réembauche et notamment de jeunes pour remplacer les départs à la retraite qui partiront naturellement", a-t-il encore précisé.
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