L’info. Le feuilleton de la reprise d’Alstom se poursuit. L’offre de General Electric déjà connue (une reprise à hauteur de 12,35 milliards d’euros de la branche énergie du groupe français), le projet de l’autre candidat au rachat Siemens se précise. L’allemand avait formulé fin avril une offre de reprise de 10.6 milliards d’euros incluant des transferts d’activités ferroviaires de Siemens vers la branche transport du groupe français.
Echange de bons procédés. Selon des sources proches des négociations citées par l’agence Reuters, le groupe allemand proposerait de céder la totalité de ses actifs ferroviaires en échange du rachat de la branche énergétique d’Alstom. Ce qui permettrait d’un côté à Alstom d’étoffer sa branche ferroviaire, et à l’allemand de renforcer ses activités dans le secteur de l’énergie via le rachat.
L’Etat français défend ses intérêts. Toujours selon les mêmes sources, l’Etat français, qui n’est propriétaire que de 0.9% d’Alstom via la Caisse des Dépôts et des Consignations, pourrait augmenter de nouveau sa participation dans Alstom (il l’avait déjà fait en 2004) pour s’assurer de son ancrage français. Pour estomper les inquiétudes relatives à l’indépendance énergétique du pays, le gouvernement pourrait pousser Alstom à vendre ses activités éoliennes et nucléaires à Areva. Même si l’offre de Siemens n’était pas retenue, elle a le mérite pour le gouvernement de relancer les enchères et de mettre la pression sur General Electric.
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