Le choix. Convoité Outre-Rhin et Outre-Atlantique, Alstom semble avoir tranché. Le Conseil d'administration du fleuron industriel français a choisi l'américain General Electric (GE), en concurrence avec l'allemand Siemens, pour reprendre sa branche énergie. L'enjeu est de taille : celle-ci représente près de trois quarts des activités du groupe, soit 9.000 emplois.
"Alstom étudie l'adossement de ses activités énergie à GE", a indiqué le groupe dans un communiqué, confirmant une information du Figaro. "Le conseil d'administration (...) a décidé de mettre en place un comité d'administrateurs indépendants (...) pour procéder, d'ici à la fin du mois de mai, à un examen approfondi de l'offre". Le Français a reçu une offre ferme de 12,35 milliards d'euros de l'Américain, sans fermer la porte à d'autres offres non sollicitées, notamment celle de l'allemand Siemens.
Un mois de réflexion. S’ouvre désormais une période d’environ un mois pendant laquelle General Electric sera tenu par son offre. Alstom n'aura pas le droit de démarcher d'autres acquéreurs potentiels, mais pourra examiner toute proposition alternative qui lui serait faite. L’entreprise française pourrait ainsi se laisser séduire par une potentielle nouvelle offre de Siemens qui, juste avant le conseil d'administration d'Alstom, a confirmé officiellement son intérêt mardi au travers d’une offre un peu supérieure en numéraire à celle de son concurrent américain.
Selon Le Figaro, en échange du rachat de la branche énergie d'Alstom, Siemens proposerait désormais d'apporter l'essentiel de son activité transport, métros, tramways et trains classiques inclus, et non plus seulement les trains rapides ICE. Alstom donnera à Siemens un "accès équitable à l'information" pour une éventuelle offre ferme, a précisé le Français.
Les promesses d'Alstom. Dans une lettre adressée mardi au président de la République, General Electric a fait part de sa volonté de créer "un leader mondial de l'énergie en France". L'Américain assure vouloir "accroitre l'emploi en France", avec des "emplois hautement qualifiés". Surtout, le dirigeant de l’entreprise promet d'implanter quatre centres de décisions mondiaux de la société dans l'Hexagone.
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