Le médecin-explorateur français Jean-Louis Etienne a décollé de Longyearbyen lundi matin à 6h10 pour sa première traversée en solitaire du pôle Nord en ballon à partir de l'archipel norvégien du Spitzberg, au milieu de l'océan Arctique. Une aventure qui devrait permettre de récolter de nombreuses données scientifiques.
Les premières nouvelles, après son décollage, sont arrivées lundi en début d'après-midi. La femme de l'aventurier a fait un point avec lui. Il lui a expliqué qu'il volait assez bas, à environ 300 m d'altitude. Le vent l'emmène vers le nord et si tout va bien, il devrait survoler le pole nord dans 48 heures.
Brigitte Bejean était sur place lors du décollage :
"La fenêtre météo a été avancée de quelques heures, tout s’est un peu précipité", a déclaré lundi Jean-Louis Etienne à son arrivée sur l’aire de décollage. Les conditions météorologiques ayant été jugées idéales par l’équipe de Jean-Louis Etienne, le lancement de l’expédition a été accéléré, entamé par l’injection des 2000 m3 d’hélium nécessaires pour gonfler le ballon.
Etudier l’air arctique
"Je n’ai pas eu une petite, mais une énorme émotion au départ. C’était quelque chose d’extraordinaire. C’est un moment d’une grande intensité", a confié Jean-Louis Etienne après son décollage.
Son périple doit le mener sur les côtes de l'Alaska, après un vol de 3500 km qui devrait durer "entre sept et dix jours". Jean-Louis Etienne doit se livrer à "des mesures scientifiques de CO2, du champ magnétique, des particules en suspension et de l'ozone troposphérique", a précisé l’équipe de l’expédition Generali Arctic Observer.
Le ballon est une rozière (ballon mixte à gaz hélium et air chaud) semblable à celui du Suisse Bertrand Piccard et de l'Anglais Brian Jones, auteurs en 1999 du premier tour du monde sur cet aérostat, et de l'Américain Steve Fosset qui réédita l'exploit en solitaire en 2002.
Retrouvez la question environnement de Brigitte Bejean, présente sur place lundi matin.