La température moyenne en France métropolitaine a atteint samedi un nouveau record de chaleur précoce, battant le précédent qui datait seulement du 6 avril, a annoncé lundi Météo-France, qui a aussi relevé plusieurs records mensuels locaux entre 28 degrés et 32 degrés. Le 13 avril, la chaleur "s'est révélée exceptionnelle pour un début avril avec une température moyenne sur la France (moyenne des températures sur 30 stations de référence) atteignant 17,9 degrés, ce qui n'était jamais arrivé avant un 15 avril", a indiqué le prévisionniste national.
Deuxième "pic de chaleur précoce exceptionnel"
Lors d'un bref pic de chaleur au début du mois, cet indicateur thermique national (ITN) avait déjà établi une nouvelle référence le 6 avril avec 17,6 degrés relevés. Depuis plus de deux ans, les températures mensuelles en France ne sont plus repassées au-dessous des normales de saison, référence calculée sur la moyenne des trois dernières décennies, pourtant déjà plus chaudes que le climat pré-industriel, avant l'effet des émissions de gaz à effet de serre.
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Avec ce deuxième "pic de chaleur précoce exceptionnel", qui a duré de vendredi à dimanche sous l'effet d'une remontée d'air chaud du Sahara, le mois d'avril 2024 pourrait devenir le 26e mois d'affilé à être supérieur ou égal aux normales de saison, signe que le climat en France se réchauffe nettement. Localement, plusieurs records de chaleur pour un mois d'avril ont été enregistrés à travers le pays, avec des températures maximales de 28 degrés à presque 32 degrés dans la moitié sud du pays vendredi et samedi.
Jusqu'à 30 degrés dans le sud-est de la France
Dès vendredi, "des records mensuels de chaleur ont été battus à à Aix, Cassis, Bormes-les-Mimosas avec 28 à 30 degrés", selon Météo-France. Même en altitude, il n'avait jamais fait si chaud la nuit en avril au Chastreix (Puy-de-Dôme, 1385 m, massif du Sancy) avec une minimale mesurée à 12.4 degrés soit un degré plus chaud que le record précédent... établi lors du pic début avril.
Des valeurs remarquables ont aussi été mesurées dimanche dans "le centre-est et le Grand-Est avec 31 degrés à Issoire dans le Puy-de-Dôme par exemple, soit une température supérieure aux normales de saison de 14 degrés", a souligné l'observatoire national, avant l'arrivée d'un front froid qui a fait chuter les températures entre dimanche et lundi.
Des pics de chaleur en avril ont déjà été relevés au XXe siècle, sans toutefois se répéter à intervalles rapprochés: les 30°C ont été atteints ou approchés en mars 1990 dans le Sud-Ouest et près de la Méditerranée et il y a 69 ans déjà, en 1955, les 25 degrés ont été dépassés dès le 25 mars à Paris comme dans l'Indre (28 degrés à Châteauroux).