La cour d’assises de l’Hérault examine jusqu'à vendredi soir le dossier de la petite Aliya, 4 ans, morte rouée de coups et privée de soins en avril 2008. Née à Nice en août 2003, avant de déménager en 2007 près de Nîmes, Aliya est devenue le souffre-douleur du nouveau compagnon de sa mère, un Malgache de 24 ans, Tahina Razafindrakoto. Cet ex-légionnaire a reconnu divers sévices sur l’enfant, à l’exception de présumées brûlures à l’aide de cigarettes. Sans participer aux violences, la mère, Sandrine Semiglia, 29 ans, originaire de Cagnes-sur-Mer, s’est gardé de les dénoncer.
Devant la cour d’assises de l’Hérault, le médecin légiste a détaillé les 150 lésions d’âges différents – plaies, ecchymoses, fractures – relevées sur le corps d’Aliya, rapporte Nice Matin vendredi. L’expert a décrit les yeux au beurre noir, les pommettes de toutes les couleurs, les lèvres éclatées, la fracture par torsion de l’humérus du bras gauche et celle du pancréas, l’atteinte au rein. Il a parlé de malnutrition, au regard du faible poids de la victime, de plaies évocatrices de brûlures de cigarettes.