Il dissimulait sa détresse. Au lendemain du triple meurtre qu'a commis Dominique Fossiez, les enquêteurs commencent à cerner la personnalité de ce couvreur de 62 ans qui s'est donné la mort après avoir tué sa mère, sa femme et sa fille. L'homme vivant à Pont-de-Metz, dans la Somme, devait 200.000 euros à des sociétés de crédit, et s'était visiblement laissé emporter dans un engrenage qu'il ne contrôlait plus, selon le procureur de la République d'Amiens. Bernard Farret a expliqué qu'il prenait de nouveaux crédits pour rembourser les précédents. Le plaçant dans une situation intenable.
Dominique Fossiez mentait
L'homme refusait visiblement de faire face à ses dettes. Et ce, jusqu’à la veille du drame, quand il a eu le maire de Pont-de-Metz au téléphone. "Sa voix n'avait pas un timbre particulier", a expliqué à Europe 1 Gérard Alarcon. "Il m'a dit qu'il y avait un dossier de surendettement en route", a précisé le premier magistrat de la commune. C'était faux. Dominique Fossiez n'avait rempli aucun dossier et n'avait jamais demandé d'aide sociale.
Pour le maire, c'est donc la visite de l’huissier de justice, mardi, qui a déclenché cette folie meurtrière. L'artisan-couvreur retraité de 62 ans a égorgé sa mère nonagénaire, sa femme et sa fille avant de se pendre. Un acte désespéré pour cet homme, qui imaginait sûrement que c'était le seul moyen d'effacer sa dette et ses non-dits.
Les quatre cadavres ont été découverts par le maire de Pont-de-Metz, un huissier, ainsi qu'un policier, alors qu'ils venaient tous les trois pour un inventaire du mobilier avant saisine.