Deux braquages dans le même département en 24 heures. Après celui de Saint-Amand-les-Eaux, le casino de Dunkerque a été braqué dans la nuit de lundi à mardi par quatre malfaiteurs. Dans la matinée, six personnes ont été interpellées pour des braquages dans le Nord, dont deux en rapport avec celui du casino de Dunkerque. Le troisième avait eu lieu à Lille, il y a quelques mois.
Deux employés blessés
L'établissement, propriété du groupe suisse Tranchant, a été la cible de quatre malfaiteurs, qui n'ont emporté qu'un butin modeste - 7.000 euros -, selon la direction, blessant légèrement deux employés de l'établissement. Une caissière a reçu un coup de poing à la joue et un responsable a été blessé au crâne par un coup de crosse d'arme de poing.
Lourdement armés et cagoulés, les quatre hommes ont fait irruption dans le casino, situé sur le front de mer, à 2h21 alors qu'une vingtaine d'employés et une cinquantaine de clients se trouvaient dans l'établissement, a rapporté sa directrice. Le braquage a duré trois minutes.
Les malfaiteurs "ont voulu accéder aux coffres mais un membre de la direction a expliqué que c'était impossible à cause du système de temporisation" qui ne permet l'ouverture des coffres qu'à certaines heures, a expliqué Christelle Simon. La sécurité du casino avait été renforcée, en raison d"inquiétudes" liées au braquage du casino de Lille, a-t-elle précisé, interrogée par Europe 1.
Deux arrestations
Les voleurs ont pris la fuite dans une voiture volée. Peu après, tôt dans la matinée mardi, deux des braqueurs ont été interpellés, mais les deux autres sont toujours en fuite et activement recherchés. La préfecture a indiqué que parmi les huit braqueurs interpellés mardi matin, deux appartiennent "vraisemblablement" à la même bande de braqueurs que les auteurs du braquage de Saint-Amand.
Patrick Partouche excédé
Ces faits interviennent au lendemain du braquage du casino de Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord également. Quatre cambrioleurs avaient emporté 100.000 euros, dans cet établissement appartenant, lui, au groupe Partouche.
En tout, sept des 196 casinos français ont été attaqués en dix mois par des malfaiteurs, dont trois dans le Nord.
Mardi, sur Europe 1, Patrick Partouche, patron du groupe, s’est dit prêt à payer des policiers pour protéger les casinos et leurs employés de ces braquages, souvient violents, et perpétrés par des hommes armés.