L'actu. Ils ne veulent pas passer à côté d'un éventuel suspect. Les enquêteurs français en charge du dossier de la tuerie de Chevaline, survenue en septembre dernier en Haute-Savoie, se sont donc intéressés de près à l'auteur de la tuerie de Daillon, qui a fait trois morts et deux blessés dans le canton suisse du Valais, mercredi soir. Mais les éléments communiqués par la police suisse ne leur a pas permis de confirmer l'hypothèse.
Une demande d'informations. Après le triple meurtre du Valais, les gendarmes français - qui enquêtent notamment sur l'hypothèse d'un tueur fou - ont fait parvenir à leurs homologues suisses une demande de renseignement sur le suspect arrêté. Ils voulaient ainsi connaître son profil, mais aussi le type d'arme qu'il avait utilisé dans la tuerie.
Sans succès. Mais les informations obtenues n'ont pas permis aux gendarmes français de poursuivre sur cette piste. Ainsi, si le suspect de Daillon a utilisé une arme de l'armée suisse, comme le tueur de Chevaline, il s'agissait d'un mousqueton (une sorte de fusil, ndlr), alors que les victimes de Chevaline ont été tuées par un Luger PO-6 (un pistolet semi-automatique, ndlr). Les enquêteurs français ne devraient donc pas donner suite à cette piste suisse. "Il n’y a pas d’audition, pas de transport prévu en Suisse", a indiqué une porte-parole de la gendarmerie française.
Une tragédie locale. De son côté, la police du Valais a indiqué vendredi soir que l'on semble s'acheminer vers une tragédie locale. Le suspect de la tuerie a déclaré, lors d'un premier interrogatoire, avoir voulu régler "un problème familial de longue date".