Il était 21h30 jeudi soir, quand un train express régional (TER) a été forcé de s'arrêter en pleine voie à hauteur des quartiers Nord de Marseille. Un groupe d'une vingtaine de jeunes gens avait placé des poutres en fer, des barrières métalliques et des chariots de supermarchés sur le trajet du convoi, à hauteur de la cité sensible du Ruisseau Mirabeau, dans le 15e arrondissement de Marseille.
Un incident qui aurait pu mal finir. "On peut dérailler", déplore au micro d'Europe 1 Laurent Delours, le secrétaire général de la CGT à la SNCF. Une trentaine de personnes se trouvaient à bord du premier wagon.
"C'est hyper dangereux", assure-t-il :
Selon les informations d'Europe 1, les jeunes ont alors, visages masqués, tenté d'ouvrir les portes du TER. En vain. Ils étaient armés de barres de fer. Ils s'en sont alors pris à un train de marchandises, bloqué derrière le TER.
Le "far west" au XXIe siècle
Quatre wagons de ce second convoi ont été ouverts. Et les jeunes seraient a priori repartis avec des cartons. D'après les éléments recueillis par le service faits divers d'Europe 1, le train contenait des céréales et des meubles.
"On se croirait dans le far west", a commenté sur Europe 1, David-Olivier Reverdy, du syndicat de police Alliance. "On arrête un train de marchandises... et c'est la caverne d'Ali Baba", a-t-il déploré.
Jeudi, des retards de près de trois heures ont été enregistrés sur cette partie du trafic ferroviaire.