Après avoir été dupée par un faux plombier, la nonagénaire se croyait en sécurité face à ces deux hommes arborant des cartes de police. Aussi, quand ils lui ont demandé d’ouvrir son coffre-fort pour une enquête, la vieille dame n’a pas hésité. Au total, elle s’est fait dévaliser, selon ses estimations, de près de 2 millions d’euros. Victime d’une arnaque et deux temps, rondement menée.
Les faits remontent au 5 avril dernier. Vers 16 heures, une retraitée âgée de 94 ans entend sonner à la porte de son appartement, comme le révèle mercredi le journal Le Parisien. Un homme raconte qu'il est en train d'effectuer des contrôles dans l’immeuble et demande à entrer chez elle pour remplir une bassine d’eau. La retraitée accepte. C'est la première étape de l'arnaque.
Après le faux plombier, les faux policiers
Quelques minutes plus tard, ce sont cette fois deux faux policiers qui sonnent à la porte de la retraitée. Munis d’une carte barrée de la bannière tricolore, ils avisent la vieille dame d’un vol qui vient d’être commis. Ils viennent même d’interpeller le coupable : un homme se faisant passer pour un plombier. A l’appui de leurs dires, différents bibelots, appartenant à la nonagénaire, saisis sur l’usurpateur.
Les pseudos représentants des forces de l’ordre demandent alors à la retraitée de vérifier que rien d’autre ne lui a été dérobé dans son domicile. Celle-ci s’exécute et, ne voyant pas le danger, ouvre son coffre-fort. Les faux policiers (mais vrais voleurs) demandent alors un torchon mouillé et un peu de sel pour, assurent-ils, collecter des empreintes digitales. C’est en réalité une manœuvre de diversion destinée à éloigner la nonagénaire. Pendant ce temps, ils s’emparent du contenu du coffre et prennent la poudre d’escampette.
Un butin qui pourrait s’élever à deux millions d’euros
Le butin des malfrats s’avère conséquent : quatre lingots d’or, une centaine de pièces de monnaie en or, ainsi que des bijoux. Le total estimé à plus de deux millions d’euros par la retraitée et à 300.000 euros par les enquêteurs de la BRB en charge de l’affaire.
Les voleurs ont également subtilisé une arme de calibre 6,5 mm que la vieille dame gardait chez elle. Victime de cette arnaque dite "à la fausse qualité", la nonagénaire a livré sa détresse au journal Le Parisien : "je n’ai plus rien", a-t-elle confié.