Un homme a ouvert le feu lundi matin devant un collège-lycée juif de Toulouse. Le dernier bilan fait état de quatre morts. Le tireur a ouvert le feu vers 8h, heure à laquelle les parents déposent leurs enfants. Le père d’une élève a assisté à toute la fusillade. Il témoigne pour Europe 1.
"Je n'ai pas vu son visage"
"J’ai vu un type qui avait un casque de moto. Je n’ai pas vu ni son visage, ni ses cheveux, ni rien du tout. Il était dans l’entrée, à l’intérieur de la cour. Il tirait", raconte cet homme qui amenait sa fille à l’école. C’est à ce moment-là, qu’une ou deux personnes sont "tombées" devant ses yeux. "J’ai vu le monsieur, les bras tendus en avant, comme pour arrêter les balles", se souvient-il ému.
"C'était comme au cinéma" :
Ensuite, rapporte ce père de famille, le motard "est sorti en passant au travers des gens qui étaient là. Et il a tiré sur les gens qu’il y avait à l’extérieur". "Ma fille m’a engueulé, en me disant : ‘il a vu que tu l’avais vu. Il va te tirer dessus’", se rappelle-t-il. C’est à cet instant qu’il s’est protégé. "Et quand j’y suis retourné, il y avait deux corps par terre. Il y a du sang jusque dans le caniveau". "Quand on s’est relevés, je suis revenu, il n’y était plus, mais il y avait deux corps par terre. Il ne les avait pas loupés. Il a tiré à vu", témoigne-t-il.
Le père d'une autre adolescente a confié lui aussi avoir vu des "corps par terre" et "du sang". Il est revenu près de l'établissement, en vitesse, lorsque sa fille - qu'il avait déposé plus tôt - l'a appelée pour le prévenir de la fusillade. A son retour, le tireur était parti. Il a raconté sur Europe 1 avoir vu les images de la sécurité de l'établissement.
"Des images insoutenable" :
<iframe class="video" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xpjivg" frameborder="0"></iframe>"Tout le monde a dû sortir par la porte de secours"
Parmi les autres témoins, une élève interne de l’établissement. Au micro d’Europe 1, quelques minutes après le drame Odène raconte s’être retranchée dans la synagogue qui jouxte l'école dès qu’elle a entendu les coups de feu. "La CPE est venue dans la synagogue pour nous dire qu’il y avait eu des coups de feu. Tout le monde a dû sortir par la porte de secours de derrière. Nous, comme on est chez les femmes, on ne pouvait pas sortir donc on n’a pas bougé", a raconté la jeune fille.
"Il y a des personnes qui ont été touchées" :
Odène parle d’un tireur sur "un scooter blanc" et d’élèves sous le choc, "la plupart des élèves crient, d’autres qui pleurent". C’est ce que rapporte également sur Europe 1 un parent d’élève qui était en retard pour l’école. "Les enfants criaient dans tous les sens. L'ambiance est très tendue", indique-t-il sur Europe 1, conscient que ses propres enfants "auraient pu être touchés aussi".