L’agression a eu lieu mardi soir à Neuilly-sur-Seine, au 1 rue Saint-James, à quelques centaines de mètres du domicile de Liliane Bettencourt, dans un quartier cossu très calme. Une gardienne d’immeuble d’une quarantaine d’années a été violemment frappée par un individu qui a pris la fuite. Le pronostic vital de la victime, actuellement placée dans le coma et soignée à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris, reste engagé.
"On a entendu des cris très très forts"
Venue pour l'été avec ses trois enfants pour remplacer le gardien habituel, Alexandrina est sortie vers 18 heures de sa loge pour, semble-t-il, passer le balai sur le pas de porte de l'immeuble. C’est à ce moment-là que l’agression a eu lieu. "On a entendu des cris très très forts", a confié un voisin et ami de la victime au micro d'Europe 1. "Je suis sorti de la voiture et j'ai vu les enfants avec leur mère pleine de sang, par terre", se souvient cet homme.
Les enfants de la gardienne, des jumeaux âgés de 17 ans, ont alors commencé à faire un massage cardiaque et à pratiquer le bouche-à-bouche sur leur mère. "C'est là qu'elle a commencé à respirer", a expliqué ce témoin. "Les enfants criaient : ‘Maman, serre-moi si tu es à côté de nous. Il ne faut pas que tu nous abandonnes’ ". Les pompiers sont arrivés peu de temps après et ont placé la victime dans un coma artificiel.
L’agresseur s’est acharné sur la victime
Le passage à tabac, d'une violence inouïe, a duré une quinzaine de secondes, selon les informations recueillies par Europe 1. Les images enregistrées par une caméra de surveillance ont montré que l'agresseur a frappé la gardienne avec un objet qui ressemble à une bouteille.
L'homme, que les images ne permettent pas d'identifier, s'est ensuite acharné sur la gardienne gisant au sol en lui donnant des coups de pied au visage.
Les policiers à la recherche d'indices
Il n'y a pas eu de témoins de cette agression. Les ouvriers qui travaillaient dans l'immeuble durant la journée avaient déjà quitté les lieux. De plus, dans ce quartier huppé de Neuilly-sur-Seine, personne ne connaissait d'ennemis à la victime. Autant d’éléments qui font penser aux enquêteurs que cette agression pourrait être l'acte gratuit d'un déséquilibré.
Depuis 36 heures, la police judiciaire des Hauts-de-Seine tente de reconstituer un possible itinéraire de fuite de l'assaillant en fuite en cherchant d'éventuels témoins ou d'autres caméras dans les rues environnantes.