A l'approche de la rentrée, l'heure est aux achats de cartables, cahiers et crayons. Destinée à couvrir ces dépenses, l'allocation de rentrée scolaire (ARS) va être versée par les Caisses d'allocations familiales (Caf) à partir de mardi. Allouée sous conditions de ressources, elle est destinée aux familles à revenus modestes qui ont des enfants scolarisés entre 6 et 18 ans. Près de 5 millions d'enfants devraient en profiter.
Revalorisée de 25%, comme l'avait promis le candidat François Hollande, son montant passe de 284,97 euros à 356,20 euros pour les 6-10 ans. Pour les 11-14 ans, le montant passe de 300,06 euros à 375,85 euros. Pour les enfants de 15 à 18 ans, l'allocation est revue de 311,11 euros à 388,87 euros.
"Cela va couvrir largement les dépenses"
Pour sa rentrée en 3ème, Alison, aura presque 100 euros de plus que l'an passé, de quoi enfin changer le sac qu'elle garde depuis la 6ème.
Sa mère, Kao, s'en félicite au micro d'Europe 1 : "cela va couvrir largement les dépenses. Il restera même un budget sur lequel, comme je lui ai dit, elle pourra payer un trimestre d'activité extrascolaire, soit la natation, soit la danse. A moins que cela serve à participer au voyage linguistique avec l'école".
"Par contre, pour mon fils qui rentre en lycée professionnel, il y aura une partie à sortir de ma poche", pointe la mère de famille. Pour son fils en lycée professionnel, Kao disposera de 400 euros au lieu de 300. Cela aidera à acheter sa dizaine de livres mais pour le reste il lui faudra tout de même débourser 180 euros de plus, notamment pour lui acheter une calculatrice très spécifique indispensable à ses cours de comptabilité.
Morano s'oppose à cette revalorisation
D'après les statistiques de la Caisse nationale des allocations familiales, 2,8 millions de foyers ont bénéficié en 2011 de cette allocation, pour un coût total de 1,49 milliard d'euros.
Lundi soir sur Europe1, l'ex-ministre en charge de la Famille, Nadine Morano (UMP), a quant à elle, dénoncé la revalorisation de 25% en pointant qu'"en un quinquennat" la mesure coûterait "1,8 milliards d'euros".
Pour Nadine Morano, "les familles seront d'abord contentes de la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire" mais ce sera autre chose "quand elles feront les additions et les soustractions" car "si l'on dépense 1,8 milliards sur un quinquennat, il ne reste plus grand chose pour faire quelque chose à côté".