Le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de Médecine, a défendu les recherches sur "la piste microbienne" de l'autisme devant l'Académie de médecine, en soutenant que les antibiotiques permettraient d'améliorer un grand nombre d'enfants atteints.
"On compte chaque année en France 5.000 nouveaux cas d'autisme ou de troubles apparentés", a-t-il dit notant le caractère "multifactoriel" de ce syndrome des troubles de la communication. C'est "une véritable épidémie" que les facteurs de prédisposition génétique ne peuvent à eux seuls expliquer". Il est donc "logique de s'intéresser à des facteurs environnementaux nouveaux". En particulier, aux pesticides, a-t-il poursuivi en évoquant aussi une exposition accrue aux "radiations électromagnétiques non ionisantes".
Facteurs environnementaux et génétiques participeraient à un phénomène de "stress oxydatif" susceptible de provoquer des "modifications neuronales" et un dysfonctionnement immunitaire. Les enfants autistes souffriraient ainsi d'infections chroniques.