L’INFO. Opération déminage à quelques heures d’une nouvelle mobilisation intersyndicale en Bretagne. Invité sur Europe 1 samedi matin, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot a voulu s’engager auprès des syndicats, promettant une "dimension sociale au Pacte d'avenir". L’intersyndicale, qui a appelé les salariés à manifester samedi dans toute la Bretagne, exige des mesures sociales dans ce pacte lancé par Jean-Marc Ayrault mi-octobre.
Des discussions en cours… "Hier j'étais avec Michel Sapin le ministre du Travail, à Brest, nous avons organisé une conférence sociale pour discuter directement avec les organisations syndicales, ouvrières et patronales, de cette dimension sociale qui sera donnée au Pacte d'avenir, et en particulier sur les questions agroalimentaires qui sont une part très importante de l'économie bretonne", a précisé Guillaume Garot sur Europe 1.
"Une dimension sociale dans le Pacte d'avenir" :
… Mais pas d’annonces précises. Formation, accompagnement des personnes licenciées, conditions de travail sont les principales mesures revendiquées par les syndicats, au même titre que les modalités du dialogue social pour que les salariés participent effectivement à la réflexion sur les mutations économiques et industrielles dans la région. Des mutations qui "doivent être anticipées pour permettre aux salariés de se réorienter et de se former dans un parcours sécurisé et ainsi éviter les suppressions d'emplois", pointent les organisations syndicales. Interrogé sur ces revendications, Guillaume Garot a assuré qu’elles seraient bel et bien prises en compte dans le Pacte d'avenir, sans pour autant rentrer dans le détail.
L’exemple de l’abattoir Gad. Guillaume Garot a pris en exemple le travail effectué par l’Etat sur le site de l’entreprise d’abattage de porcs Gad de Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère, voué à la fermeture. "Nous mettons en oeuvre un contrat qui va permettre à chaque salarié licencié chez Gad, de pouvoir toucher pendant 12 mois 100% de son aide, et surtout d'être accompagné pour rebondir, pour se former", a assuré le ministre délégué à l’Agroalimentaire. "Si une activité porcine devait naître de nouveau à Lampaul-Guimiliau (...) il faut surtout que l'activité qui sera présentée dans le cadre d'un projet de réindustrialisation soit une activité viable économiquement, parce que c'est ça qui garantit durablement les emplois", a conclu Guillaume Garot.