Le président PS de la région Paca, Michel Vauzelle, veut un retour au calme après la violente polémique suscitée par son déplacement au Mexique samedi dernier. L'ancien garde des Sceaux a ainsi déploré le "buzz" déclenché et a confirmé de Mexico, dimanche, qu'il ne s'occuperait pas de l'affaire Cassez.
"Sarkozy est aux abois"
"L'affaire Florence Cassez, je ne m'en occupe absolument pas", a indiqué à Mexico Michel Vauzelle, qui s'est dit "surpris par ce qui s'est passé". Le président PS de la région Paca a estimé que le "buzz" médiatique créé autour de son déplacement n'a eu lieu que "parce que le président Sarkozy est aux abois".
La mission de l'ancien ministre socialiste au Mexique avait provoqué samedi un tollé dans le camp de Nicolas Sarkozy, qui a lancé contre François Hollande des accusations d'"instrumentalisation" de l'affaire de la Française, âgée de 37 ans, et condamnée à 60 ans de prison en 2005 pour des enlèvements qu'elle a toujours nié avoir commis et dont la Cour suprême du Mexique examine actuellement le recours.
"La polémique n'aurait jamais dû être ouverte"
François Hollande avait quant à lui affirmé dans une interview au Journal du Dimanche, qu'il "n'avait jamais été question" que son émissaire parti samedi au Mexique "porte un message sur la situation de Florence Cassez". "Michel Vauzelle est parlementaire. Il se rend au Mexique à l'invitation des autorités de ce pays pour préparer le G20 qui se tiendra là bas les 18 et 19 juin. C'est sa seule tâche", a fait valoir le candidat socialiste. Affirmant "respecter l'indépendance de la justice mexicaine", François Hollande avait réfuté toute "initiative parallèle". "Je me refuse à ce type de pratique. La mère de Florence Cassez a compris notre attitude. C'est l'essentiel. La polémique n'avait pas là sa place. Elle n'aurait jamais dû être ouverte", avait-il conclu.
"Un manque d'humanité'"
A une semaine du premier tour de l'élection présidentielle, le président-candidat UMP avait lui-même saisi la balle au bond sur un dossier dans lequel il s'est fortement impliqué, accusant ses rivaux de "bassesse" et d'un manque "d'"humanité". "J'espère que l'initiative des socialistes ne portera pas préjudice à Florence, que j'ai au téléphone très régulièrement et qui mérite mieux que d'être utilisée d'une façon aussi basse", avait lancé Nicolas Sarkozy, qui a reçu à l'Elysée la famille de la prisonnière plus d'une dizaine de fois depuis 2008.
La France "se bat toujours pour que ses compatriotes", quoi "qu'ils aient fait, reviennent en France", expliquait encore début mars le chef de l'Etat, juste avant que la demande de libération immédiate de Florence Cassez ne soit rejetée par la justice mexicaine.