Les soupçons de Marie-Pierre de La Gontrie semblent voués à faire pschitt. Lundi matin, la vice-présidente socialiste de la région Ile-de-France avait évoqué sur Europe 1 une rencontre entre le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, considéré comme proche de l'Elysée, et son homologue new-yorkais Cyrus Vance le 16 mai dernier, au moment où éclatait l'affaire DSK. Une coïncidence qui avait alerté la socialiste...mais qui semble n'être qu'un hasard du calendrier.
"On a du mal à croire qu'il puisse s'agir d'une visite de courtoisie, le jour où la décision de la mise en détention de Dominique Strauss-Kahn va être prise", a affirmé Marie-Pierre de La Gontrie. "Il faut faire la clarté" a-t-elle demandé, "d'autant que le procureur de Paris dont je parle est candidat depuis quelques jours pour être avocat général près la cour de cassation".
Une réunion prévue de longue date
Mais, hormis le hasard du calendrier, peu d’éléments semblent pouvoir étayer la thèse du complot suggérée par la responsable socialiste. En effet, selon les informations recueillies par Europe1, l’entretien Jean-Claude Marin et Cyrus Vance était prévu de longue date. Il s’agissait d’une réunion de travail sur la coopération antiterroriste, comme le parquet en fait régulièrement.
Des billets d’avions réservés avant l’affaire
Pour prouver sa bonne foi, le procureur de Paris Jean-Claude Marin a d’ailleurs fait valoir que la réservation de son billet d'avion a été effectuée le 27 avril, soit plusieurs jours avant que n'éclate l'affaire Strauss-Kahn le 14 mai dernier. Enfin, l'entretien entre les deux hommes s’est déroulé le 18 mai et non le 16 mai, comme l'affirme Marie-Pierre de La Gontrie.
Concernant la rencontre proprement dite avec le procureur de New York, Jean-Claude Marin se défend d'avoir abordé l'affaire DSK. Et il réfute avoir transmis aux autorités françaises des éléments du dossier.