L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié mercredi son étude sur les "Français et étrangers mis en cause par la police et la gendarmerie pour atteintes aux biens ou pour atteintes volontaires à l'intégrité physique". Le président de l'ONDRP, Alain Bauer, a indiqué que ce document permet d'analyser les chiffres de la criminalité et la part des étrangers dans la délinquance.
Il s'est toutefois défendu d'apporter des éléments de débats à la présidentielle. "Cette étude sort tous les ans, depuis 2006, dans une indifférence générale et ça fait 20 ans qu'elle sort pour les statistiques du ministère de la justice", a rappelé Alain Bauer.
Concrètement, Alain Bauer a estimé que "plus les faits sont graves, moins les étrangers sont mis en cause". Mais, a-t-il observé, "il y a une augmentation importante du nombre d’étrangers dans les atteintes aux biens et une vraie préoccupation sur les agressions sexuelles". Cette hausse peut s'expliquer, selon le criminologue, par "la crise chez eux". Par contre, a-t-il souligné, il y a une "sous-représentation des étrangers pour d’autres faits : en matière d’homicides ou d’agressions violentes".
Dans le détail des nationalités, Alain Bauer a constaté que les Roumains soient "surreprésentés". Ils sont "suivis des Algériens, Marocains, ex-Yougoslaves et Tunisiens", a-t-il noté.