50.000 Indignés à Lisbonne, 6.000 à Francfort, 5.000 à New-York, Los Angeles et Toronto, 4.000 à Athènes ou encore 2.000 à Londres... mais seulement quelques centaines à Paris. Le mouvement, né sur la Puerta del Sol à Madrid et qui s'est répandu dans le monde entier avec pour point d'orgue une mobilisation mondiale samedi, peine à mobiliser en France.
Pas assez nombreux pour remplir la place
Samedi, la manifestation devant l'Hôtel de Ville a rassemblé à peine un millier de personnes. Assis en demi-cercle au milieu de la place de l'Hôtel de Ville, les Indignés français avaient bien du mal à occuuper l'espace. Ils ne remplissaient que la moitié de la place. Et encore, une délégation chilienne était venue leur prêter main forte...
De l'aveu même des organisateurs, le mouvement à du mal en prendre en France. Des chercheurs expliquent ce phénomène par le fait que le chômage des jeunes est moins massif qu'en Espagne, par exemple, que le mouvement syndical canalise déjà les revendications et que la France est en période électorale, à quelques mois de la présidentielle.
Des Français trop "moutons"
Pour Delia Fernandes, une militante de la première heure, ce manque d'entrain est dû à une certaine passivité à la française. "On nous a appris à jouer les moutons pendant des années, on manque d'imagination. On nous dit depuis tous petits qu'on est mauvais, bons à rien...", dénonce-t-elle. "Moi je pense que le peuple est très bon et qu'il peut trouver lui-même ses solutions", assure la jeune femme.
Les Indignés parisiens ne baissent pas les bras et espèrent rassembler autant de monde, dans les prochains mois, que dans les autres capitales européennes.