L'épidémie de sida semble connaître une relative stabilité en France depuis 2007, selon une étude rendue publique par l'Institut de veille sanitaire (InVS), à l'approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre. Sur les quelque cinq millions de tests de dépistage réalisés en 2010, environ 10.800 ont révélé une contamination par le VIH et près de 6.300 personnes ont découvert leur séropositivité à cette occasion. Un nombre qui, après avoir diminué entre 2004 et 2007, semble s'être stabilisé depuis.
Alors que les nouvelles contaminations par le VIH étaient estimées à environ 7.000 en 2008, ces chiffres signifient qu'"on n'arrive pas à faire reculer le nombre de nouveaux cas", a déclaré Eric Fleutelot, directeur général adjoint de Sidaction. Mais, souligne-t-il, ils indiquent aussi qu'il n'y a "pas de généralisation de l'épidémie à toute la population".
Selon les données des laboratoires français d'analyses, 40% des personnes ayant appris leur séropositivité en 2010 avaient été contaminées lors de rapports sexuels entre hommes (contre 57% lors de rapports hétérosexuels et 1% par usage de drogues) et un peu moins de la moitié des découvertes de séropositivité concernaient des personnes nées à l'étranger (dont 31,7% originaires d'Afrique subsaharienne).