Le ficher Oscar (Outil simplifié de contrôle des aides au retour) comporte désormais des empreintes digitales. Créé en 2009, ce fichier recense tous les immigrés touchant volontairement des primes d’aide au retour. Pour le rendre plus efficace, les personnes concernées de plus de 12 ans, qui remplissent une fiche de renseignements, se verront aussi scanner les dix doigts.
Mise en place totale le 15 octobre
Les Roms, notamment, sont soupçonnés par les autorités françaises d'effectuer des allers-retours vers la France pour bénéficier plusieurs fois, sous une fausse identité, de l'aide au retour humanitaire. Avec les empreintes digitales, cette démarche sera désormais impossible.
Le système a démarré il y a déjà quelques jours, comme à Lille ou à Cergy-Pontoise. Le dispositif sera étendu à toute la France le 15 octobre. Seuls les agents de l’office de l’immigration et de l’intégration y ont accès, pour attribuer les aides au retour. Personne ne peut le consulter pour, par exemple, vérifier une identité.
9 millions d’euros pour l’aide au retour
Ce fichage biométrique reste néanmoins vivement critiqué les associations. Oscar est d’ailleurs visé par un recours devant le Conseil d'Etat de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti) et d'Imaginons un réseau Internet solidaire (Iris).
En 2009, 15.236 aides au retour ont été délivrées. A raison de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant, cette démarche a coûté 9 millions d’euros à l’Etat.