Chaque année, le retour du printemps correspond à l'arrivée des pollens. Quand les températures augmentent, les grains de pollen s'échappent dans les airs et atterrissent dans les rues et les maisons.
Une grande fatigue
Yeux qui grattent, éternuements, nez qui coule… les différents symptômes ont commencé cette semaine à faire leur apparition dans l'Hexagone, au grand dam des allergiques.
"Ce qu'on observe de plus en plus, surtout avec les pollens d'arbres c'est que beaucoup de patients toussent. Ils ne savent pas que c'est lié au pollen et que c'est de l'asthme. Ils ressentent aussi une grande fatigue, qui les gêne dans leur travail et dans leur vie", détaille le médecin allergologue Pierrick Hordé à Europe 1.
1 Français sur 4 concerné
Un Français sur quatre est concerné par les allergies respiratoires, tous les allergènes confondus, et les médecins déplorent le fait que beaucoup négligent de consulter. Sans remplacer un traitement, quelques gestes permettent de limiter les dégâts : éviter d'ouvrir les fenêtres chez soi, se rincer les cheveux et le visage en rentrant afin d'enlever les éventuels pollens.
Les médicaments antihistaminiques limitent quand même les effets de l'allergie pour ceux qui ne souhaitent pas entamer une désensibilisation, un long processus à commencer dès l'automne.
Des pics sur le pourtour méditerranéen
Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) confirme dans son dernier bulletin que les pollens d'arbre se sont répandus "en force" depuis le 9 mars.
Toutes les régions ne sont toutefois pas concernées dans les mêmes proportions au même moment. Pierrick Hordé indique à Europe 1 que "sur le pourtour méditerranéen, nous avons des quantités de pollens de cyprès atteignant des taux très élevés. Les pollens des aulnes et des noisetiers commencent à être aussi importants, ainsi que les frênes et les peupliers qui démarrent leur pollinisation".
Pour les pollens de noisetier, le risque allergique est estimé à "faible à moyen", rappelle sur son site le RNSA.
"Mais l'arbre le plus allergisant, c'est le bouleau, un arbre très répandu dans les jardins publics. Le pic d'allergie devrait avoir lieu d'ici à la fin mars, lorsque ses pollens s'échapperont", précise à 20 minutesMichel Thibaudon, le directeur du RNSA.