Cinq distributeurs automatiques de billets vidés sans effraction entre juin 2008 et octobre 2010 : le modus operandi a fortement intrigué les policiers de Seine-Saint-Denis. Mais l’enquête leur a permis de trouver une explication : le malfrat était très bien renseigné. Et pour cause, il tenait ses informations de deux convoyeurs de fonds qui ont été interpellés le 7 novembre dernier à Alfortville, révèle lundi Le Parisien.
Tout l’attirail pour ouvrir un automate
A l’origine de cette découverte, une longue investigation. En mars dernier, les enquêteurs de la PJ de Seine-Saint-Denis interpellent un homme, connus des services de police, qu’ils soupçonnent d'avoir commis les cambriolages sur ces DAB de région parisienne, pour un préjudice estimé à 350.000 euros. Placé en garde à vue, l'homme reconnaît sa participation à deux des cinq vols.
Mais, au domicile du suspect, à Rosny-sous-Bois, les policiers retrouvent des éléments compromettants : un dossier comprenant les visages et les plannings des convoyeurs de la société de transports de fonds Temis, ainsi que des clés, des empreintes en caoutchouc et des codes permettant de désactiver le système d'alarme des coffres, selon les informations du Parisien.
Les convoyeurs ont reconnu leur implication
Au fil de leur enquête, les enquêteurs remontent jusqu'à la source de ces renseignements précieux et finissent par identifier deux convoyeurs de fonds de la société Temis. Les deux hommes ont été placés en garde à vue la semaine dernière et ont fini par reconnaître en partie leur implication dans cette affaire. D’origine polonaise, les convoyeurs ont été mis en examen pour "complicité de vol en bande organisée, blanchiment en bande organisée et recel. Ils ont été placés en détention.