Le directeur central du renseignement intérieur apporte quelques réponses après le coup de filet de grande envergure de vendredi, dans un entretien au journal La Provence. Dix-sept islamistes présumés, membres pour certains du groupe salafiste Forsane Alizza, ont ainsi été arrêtés alors que les enquêteurs travaillaient "depuis octobre sur eux", a assuré Bernard Squarcini.
"Un enlèvement" en préparation ?
"Ils semblaient préparer un enlèvement", a-t-il indiqué alors "un lot impressionnant de kalachnikov à Marseille" a été découvert ainsi que "beaucoup d'ordinateurs, des puces, de l'armement, de l'argent, 10.000 euros en petites coupures, quatre kalachnikov, huit fusils, sept ou huit armes de poing, un taser, des bombes lacrymogènes". "en revanche, sur le financement, on attend encore qu'ils s'expliquent", a précisé Bernard Squarcini.
"Le groupe avait été dissous depuis le 29 février et les avoirs de vingt-six d'entre eux ont été gelés, mais ils continuaient à suivre un entraînement physique, dans les parcs, les bois et recherchaient des armes", a précisé le chef du renseignement intérieur. "Certains pratiquaient le paint-ball, d'autres faisaient du jogging", a ajouté Bernard Squarcini.
"Un groupe d'une véritable dangerosité"
Pour lui, "c'est un groupe constitué d'une véritable dangerosité. Ce sont des Français qui s'entraînent sur le territoire. Il y avait des séances collectives d'aguerrissement, avec un discours très violent, un endoctrinement religieux". "Ce qui était important à leurs yeux c'était de se structurer de façon solide", a-t-il détaillé, affirmant qu'ils "voulaient nommer des émirs dans chaque région".
La police a placé en garde à vue 17 personnes et saisi des armes dans plusieurs régions, vendredi, un peu plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah, le tueur au scooter. Parmi les interpellés figure Mohammed Achamlane, leader de Forsane Alizza.