"J'ai déjà porté plainte", a déclaré Caroline Fourest lundi matin sur Europe 1, au lendemain des troubles qui ont émaillé la manifestation organisée par les milieux traditionalistes, voire intégristes, en opposition au mariage gay. L'organisation Civitas était notamment l'un des organisateurs de cette marche.
"On m'a mise à terre" et "ma tête a heurté le trottoir", a-t-elle raconté. "On m'a tirée par les cheveux, tabassée, comme on peut imaginer les militants d'extrême droite tabasser des Arabes et des Noirs ou des femmes", a lancé la journaliste. "Nous avons été tabassées, rouées de coups et à plusieurs reprises", a précisé Caroline Fourest. "Je filmais derrière les agresseurs et quand j'ai dépassé la ligne de ceux qui étaient en train de fondre sur les activistes, en train de les mettre à terre, de leur tirer les cheveux, de leur sauter dessus, (...) ils m'ont mis des coups au dos, à la tête ".
"'C'est Caroline Fourest, cours sale pute', ont-ils scandé"
Les agresseurs l'ont reconnue après lui avoir arraché son bonnet. " 'C'est Caroline Fourest, cours sale pute', ont-ils scandé", a-t-elle raconté, puis "j'ai pris une deuxième raclée et ils m'ont encore rossée un petit moment dans le dos et à la tête". Elle a précisé qu'"en plus des slogans sexistes et homophobes, il y avait des slogans anti-journalistes".
Les incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.