"Même décédé, on le harcèle"

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avec Baptiste Desgardin , modifié à
TEMOIGNAGE - Une caisse de cotisation a envoyé des lettres de relance à un homme décédé.

"Écrivez-lui au cimetière d'Arleux !" Ce qui n'était qu'un élan de colère et d'exaspération s'est transformé en situation ubuesque. Alors que le mari de Lysiane Duwel est mort le 1er mai 2009, la caisse du Régime social des indépendants (RSI) continue de lui réclamer des cotisations, jusqu'au cimetière, rapporte mercredi La Voix du Nord.

Menaces...

Yvon Duwel était batelier, explique le quotidien, et à ce titre il cotisait avec sa femme au RSI. Après son décès, son épouse règle même une dernière cotisation. Mais la caisse continue à lui réclamer de l'argent et menace de transmettre le dossier "au service contentieux pour la mise en oeuvre d'une procédure de recouvrement forcé".

"Même décédé, on le harcèle" :

... et boulette

Exaspérée, Lysiane Duwel leur répond d'envoyer les courriers "au cimetière d'Arleux" où sont mari repose. Elle ne s'attendait pas à ce que la caisse du RSI la prenne au pied de la lettre. C'est le gardien du cimetière qui reçoit les trois lettres et les transmet à la mairie, qui les fait ensuite suivre à la veuve.

Lysiane Duwel espère désormais que la caisse se rendra compte de son erreur : "je ne demande pas de réparation financière. Je veux juste qu'ils me laissent tranquille !" La caisse de cotisation a appelé Lysiane mardi pour s'excuser. Elle parle d'un "bugg informatique".