La photo aurait pu être jolie, au petit matin, sur la Seine, devant l'île Saint-Louis à Paris. Mais le champion de windsurf Raphaël Filippi n'avait pas prévu que la brigade fluviale s'inviterait à sa séance photo en ce début du mois de novembre 2010. Motif : il n'avait pas le droit de circuler en stand up paddle (surf sur lequel on pagaie avec une rame) sur la portion parisienne du fleuve. Raphaël Filippi est donc convoqué au tribunal et risque 1.500 euros d'amende, rapporte Le Parisien.
Interdiction de ramer sur la Seine
Le champion de sports extrêmes n'avait pas dû regarder par précaution les petites lignes du règlement qui régit la circulation sur la Seine dans Paris. "La traversée de Paris n'est pas autorisée aux bateaux à voile (sans moteur) et à rames", peut-on ainsi lire - en rouge - sur un dépliant des Voies navigables de France relatif à la navigation dans la capitale. Pas de stand up paddle donc à Paris.
Alors que Raphaël Filippi et l'un de ses amis hawaïens venaient à peine de commencer leur séance photo, à l'aube du 7 novembre 2010, ils sont interceptés par un canot de la brigade fluviale. "On a halluciné. Il y en a même un qui est tombé à l'eau pendant l'intervention", se souvient le sportif dans les colonnes du Parisien.
"De là à faire un dossier épais de 4 cm sur mon histoire"
Après cette séance photo qui a fait plouf, le windsurfeur passe à autre chose. Mais la police n'oublie pas son cas. "J'ai découvert qu'il y avait une procédure en cours. Je suis d'accord que nul n'est censé ignorer la loi, mais de là à faire un dossier épais de 4 cm sur mon histoire...", se désespère Raphaël Filippi.
Ironie de l'histoire, Raphaël Filippi a été invité un an après cette affaire à faire une démonstration de stand up paddle sur la Seine, dans le cadre du Salon nautique...