L'organisme de recherche sur les OGM dont le Pr Gilles-Eric Séralini est un membre clé, le Criigen, a accusé vendredi l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de "mauvaise foi", en réponse à l'agence qui a déploré lundi son refus de lui transmettre ses données brutes. "Nous déplorons la mauvaise de foi de l'Efsa", écrivent dans un communiqué les membres du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), qui a géré le financement de l'étude controversée du professeur sur le maïs OGM NK 603 et le Roundup, publiée en septembre.
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L'équipe du Pr Séralini demande la publication des données sur la base desquelles l'Efsa a autorisé le NK 603 et le Roundup, herbicide du groupe Monsanto le plus utilisé au monde, avant de transmettre ses propres données. Lundi, tout en critiquant le manque de coopération du Criigen, l'autorité européenne a affirmé avoir décidé de mettre à disposition du chercheur tous les éléments l'ayant conduit à délivrer cette autorisation. Mais "quand on épluche les dossiers à notre portée depuis lundi seulement, il n'y a pas les données biologiques (analyses de sang, des tissus) sur lesquelles on peut travailler. C'est vraiment un jeu de dupe", a souligné vendredi le Dr Joël Spiroux, président du Criigen et coauteur de l'étude.