La mairie socialiste de Paris et la mairie communiste de Bobigny ont désapprouvé lundi une évacuation de Roms annoncée par la préfecture de Saint-Saint-Denis. Elles dénoncent son "caractère unilatéral", et demandent à l'Etat une table ronde sur les campements roms.
Quelque 270 personnes, principalement de nationalité roumaine, sont installées sur un terrain, situé sur les communes de Bobigny et Noisy-le-Sec, et propriété des villes de Paris et de Bobigny. "L’arrêté préfectoral se fonde sur une question de sécurité des biens et des personnes, à la suite d’une plainte d’ERDF, pour branchements illégaux sur le réseau électrique", expliquent les deux mairies. "Si nous comprenons les raisons de sécurité qui motivent cet arrêté, nous désapprouvons le caractère unilatéral de cette décision prise sans concertation avec les collectivités locales concernées et les associations qui accompagnent ces populations", ajoutent les municipalités.
Une évacuation "sans solution alternative d’hébergement ne réglera pas le problème", estiment-elles, ajoutant: "Les familles iront s’installer ailleurs et d’autres, à plus au moins long terme, viendront s’y réinstaller". Les mairies demandent à l'Etat d'organiser "une table ronde au niveau régional et départemental pour un traitement socio-économique des campements roms associant les collectivités locales".