Restaurant, cinéma, concert, bar, etc. : les sorties font du bien au moral, surtout en période de crise. Pourtant, une étude Harris Interactive-Cityvox qu’Europe 1 révèle en avant-première montre qu'un Français sur deux regrette de ne pas sortir assez le soir. Pire, un Français sur six reconnaît rogner sur son budget sorties depuis quatre ans et pour cause : la crise est passée par là. Et pour certains, la solitude se fait ressentir.
Moins de sorties faute d’argent...
En moyenne, les Français dépensent 100 euros par mois pour leurs sorties, soit l'équivalent de deux séances de cinéma et d'un dîner au restaurant. Mais pour un Français sur deux, ce n'est pas assez : ils sont frustrés car ce budget ne laisse pas de place à des soirées culturelles plus élaborées.
"Moi, j’aimerais sortir plus si j’avais plus les moyens", confirme une Parisienne, "j’irais voir plus d’expositions, plus d’opéra… pourquoi pas. Mais tout cela est assez onéreux alors je me balade dans les parcs". "J’irai encore un peu plus au théâtre…c’est le théâtre le plus cher", témoigne sa voisine.
Dans le détail, les sondés estiment surtout ne pas aller assez en concert (61%), au théâtre (62%) et voir des spectacles (60%). En revanche, la frustration est bien mois forte pour les sorties au restaurant et au cinéma.
... mais aussi par manque d’amis
Cette étude montre aussi que si les Français sortent moins, c’est encore pour une autre raison, moins avouable : la solitude. Une personne interrogée sur trois affirme ainsi ne pas sortir car elle estime ne pas avoir assez d'amis.
Cette raison constitue un paradoxe pour Pierre Garbay, du site Cityvox. "A l’heure où trois-quarts des Français sont inscrits sur des réseaux sociaux, avec en moyenne 130-150 amis virtuels, on se rend compte que, dans les faits, les gens sont assez isolés, assez seuls", détaille-t-il.
"Cette tendance est encore supérieure quand on regarde les célibataires : 50% des Français célibataires considèrent qu’ils ne sortent pas assez avec pour raison principale le fait de ne pas être accompagné", poursuit Pierre Garbay. Alors, à raison de deux à trois sorties par mois, il est interdit de se tromper : neuf Français sur dix mitonnent leur programme, parfois plusieurs semaines à l'avance.
Etude réalisée en ligne du 15 au 23 février 2012 auprès d’un échantillon de 1.000 personnes âgés de 15 ans et plus.