Les juges de la Cour de justice de la République ont deux semaines pour déterminer la responsabilité de Charles Pasqua dans trois affaires : le casino d’Annemasse, la Sofremi et Alstom. Trois dossiers dans lesquels des proches de l’ancien ministre de l’Intérieur ont déjà été condamnés. Ce qui fait dire à son avocat, Me Haïk, que ce nouveau procès est un "guet-apens judiciaire".
"On a essayé de jouer les amalgames, les rapprochements sans qu’à aucun moment on ne puisse établir dans cette procédure une participation de Charles Pasqua à une quelconque malversation", a assuré Me Pierre Haïk, au micro d’Europe 1.
Pour Me Haïk, il faut "mettre en évidence ce piège" :
Dans l’affaire du casino d’Annemasse par exemple, la Cour de cassation a condamné le 8 avril dernier Charles Pasqua à 18 mois de prison avec sursis. Il était alors jugé pour faux, financement illégal de campagne et abus de confiance, des faits commis après son passage place Beauvau.
La Cour de justice de la République, la seule compétente pour juger les ministres pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions, le juge de son côté pour "corruption passive par personne dépositaire de l'autorité publique". "La chronologie démontre à l’évidence que Charles Pasqua n’a pas été en mesure de se défendre convenablement", estime de son côté Me Haïk.