L’INFO. C’est Noël avant l’heure. Fin octobre, sous la pression des forces de l’ordre, Manuel Valls avait réussi à obtenir de Matignon une rallonge de 111 millions d’euros. Dans la grande famille de la sécurité française, presque tout le monde a eu le droit à son cadeau.
>> Europe 1 vous révèle comment sera dépensée la somme promise.
La gendarmerie gâtée. Probablement la mieux dotée, la Maréchaussée s’en sort plutôt bien dans la distribution des crédits. Dans un premier temps, c’est le parc automobile de la gendarmerie qui va être sensiblement rajeuni. 1.250 véhicules neufs devraient être achetés en 2014 contre 80 en 2013, l’effort est considérable. A cela s’ajoutera une rallonge d’environ 1,5 million d’euros de carburant et de réparations pour les voitures en panne.
Côté matériel, la gendarmerie devrait aussi pouvoir acheter 10.000 nouveaux ordinateurs alors qu'aucun PC n’avait été commandé depuis deux ans. Des herses, des bombes lacrymogènes et 680 Taser devraient également être achetés.
Rembourser les dettes. L'idée de la rallonge, c'est aussi d'éviter que les charges reposent finalement sur les collectivités. Par exemple, les loyers de la gendarmerie seront enfin payés. La logique est similaire en ce qui concerne la police. C’est pourquoi toutes les factures seront réglées et les commandes de matériel honorées.
Côté réparation aussi, le rabais rattrapera le retard. En tout, ce sont 200 opérations de maintenance urgentes qui sont prévues pour les locaux de la gendarmerie.
Des cadeaux pour les petits. Dans la distribution, les structures moins importantes en terme d'effectifs ne sont pas oubliées. La Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) se verra offrir des moyens de communication supplémentaires quand les CRS devraient obtenir 60 nouveaux véhicules lourds.
Les polices techniques et scientifiques recevront, elles, de nouveaux kits de prélèvement. Les policiers des Antilles obtiendront de leur côté un réseau radio numérique. Jusque là, ils n’avaient encore aucun système pour communiquer.
Une rallonge budgétaire qui intervient alors que le budget global des forces de sécurité augmentera de 2% l'an prochain, pour le première fois depuis 2007.