Gilles Furigo vient d’être écarté du prestigieux service de protection des hautes personnalités (SPHP), dont il était le patron. L'information émane du blog du journaliste Frédéric Helbert.
Selon les informations recueillies par Europe 1, la décision lui a été annoncée mercredi par le directeur général de la police, Claude Baland. Après 23 ans passé au SPHP, Gilles Furigo, 54 ans, est ainsi muté, sans mission précise, à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), également surnommée "le cimetière des éléphants".
Pas de faute précise
Cette mutation, qui peut être interprétée comme une forme de "sanction", ne serait liée à aucune faute précise. Elle intervient après les départs d’autres principaux responsables de la police décidés par le président de la République en à peine quelques semaines au pouvoir.
Le gouvernement avait justifié ces changements par l'alternance, François Hollande les ayant lui-même annoncés pendant sa campagne présidentielle. Parmi les grands flics concernés, Frédéric Péchenard, Michel Gaudin, et Bernard Squarcini étaient tous trois considérés comme des proches de l'ex-président Nicolas Sarkozy.
Le préfet Claude Baland avait ainsi succédé début juin à la Direction générale de la police nationale à Frédéric Péchenard, qui est devenu délégué interministériel à la sécurité routière. Michel Gaudin, préfet de police de Paris a cédé, lui, sa place au directeur de l'ENA Bernard Boucault. Michel Gaudin a atterri, lui, au Conseil d'Etat en "service extraordinaire". Et enfin, Bernard Squarcini, mis en cause dans l'affaire des fadettes, a quitté la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), remplacé par Patrick Calvar, un haut responsable policier spécialiste du renseignement.