Jeudi, Nicolas Sarkozy visite l'usine Alcan, à Issoire, dans le Puy-de-Dôme. Après une table ronde d’environ une heure, le président de la République s’isole quelques minutes avec des responsables syndicaux, qui souhaitent lui remettre une lettre ouverte. C’est à ce moment qu'un incident se produit avec un syndicaliste, Christian Lacoste, qui a refusé de lui serrer la main.
"Serrer la main au président, je pense que c’était trahir des millions de Français", a argumenté Christian Lacoste, délégué CGT de l’usine, au micro d'Europe 1. "Il m’a répondu qu’il ne parlait pas aux gens qui ne lui serraient pas la main", a ajouté le syndicaliste de l’usine de pièces en aluminium.
"Je ne lui ai pas serré la main" :
Pour expliquer son geste, Christian Lacoste a expliqué que le président était resté sourd aux revendications des travailleurs : "L’année dernière, on était des millions dans la rue sur le combat des retraites, il n'a pas écouté le peuple. Ce n’est pas parce qu’il vient dans notre usine que je dois lui serrer la main".
"Il m’a provoqué en partant"
Christian Lacoste a assuré qu’après cet incident, Nicolas Sarkozy l’avait "provoqué". "En plus il m’a provoqué en partant, il m’a mis un coup d’épaule volontairement, pour essayer de provoquer ce qui aurait pu être un scandale. Je suis assez intelligent pour ne pas répondre", confie le délégué syndical.
Le responsable de Force ouvrière, syndicat majoritaire sur le site, a cependant pris ses distances avec le responsable CGT. "Quand le chef de l’Etat se déplace, il faut le respecter", a-t-il estimé. De son côté, le directeur de l’usine a refusé de commenter l’incident.