Un policier de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Police judiciaire est reparti en oubliant sur place des documents liés à l’enquête, lors de la perquisition effectuée le 23 février près de Rouen dans le cadre de l’affaire de Tarnac, a appris Europe 1. Les policiers avaient interpellé ce jour-là un homme d’une trentaine d’années, forgeron-ferronnier de formation, présenté comme un "proche" du groupe de Tarnac et soupçonné d’avoir fabriqué les crochets utilisés pour le sabotage des lignes de TGV en novembre 2008. Le suspect avait finalement été remis en liberté le lendemain sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Selon nos informations, plusieurs documents ont été oubliés par les policiers dans l’atelier de ferronnerie de son père. Interrogée par Europe 1, une source proche de l’enquête a minimisé l’importance de cet "oubli", expliquant qu’il ne s’agissait pas de documents "judiciaires" mais de documents "policiers", préparatoires à la perquisition (photos de repérage, plans des lieux, etc.), "qui n’ont donc aucun intérêt après la perquisition".
Sur l’un de ces documents figuraient les numéros de téléphone portable de plusieurs fonctionnaires de la SDAT. Ils ont dû être changés.