Tristane Banon jette l'éponge. La jeune femme qui accuse Dominique Strauss-Kahn a décidé de suivre les conseils de son avocat et de ne pas se constituer partie civile. Le 13 octobre dernier, sa plainte avait été classée sans suite en raison de la prescription des faits, datant de 2003. Mais, dans ses conclusions, le procureur avait reconnu "des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle".
Tristane Banon avait la possibilité de contester cette décision de justice en se constituant partie civile. La jeune femme avait d'ailleurs indiqué en septembre dernier qu'elle engagerait cette procédure en cas de classement sans suite de sa plainte par le Parquet. Le cas échéant, un juge d'instruction indépendant aurait alors été nommé pour enquêter et décider ou non de l'opportunité d'un procès.
Son statut de victime a été reconnu
Mais Tristane Banon ne souhaite visiblement pas se lancer dans une procédure longue, dont les conclusions avaient peu de chances de différer de celles du procureur. D’autant que son statut de victime a été reconnu, selon la jeune femme. "Très clairement, dans la lettre que m'a envoyée le parquet, il dit qu'il y a eu agression sexuelle, donc mon statut de victime est reconnu a minima, je reste convaincue et je continue d'affirmer que c'était une tentative de viol", a déclaré Tristane Banon mercredi matin sur Canal+.
Désormais, Tristane Banon entend utiliser son énergie pour défendre une proposition de loi de Marie-George Buffet. L'ancienne secrétaire nationale du Parti communiste souhaite en effet repousser le délai de prescription des agressions sexuelles de 3 à 10 ans.