Anne Mansouret semble déterminée. Après avoir dissuadé sa fille Tristane Banon de porter plainte pour viol contre Dominique Strauss-Kahn en 2003, la vice-présidente socialiste du Conseil général de l'Eure compte bien la soutenir dans la procédure qu'elle entend aujourd'hui lancer.
"A l’époque, c’était une toute jeune femme qui sortait à peine de ses stages de journalisme et qui s’en prenait à un Monsieur qui avait été ministre", a souligné Anne Mansouret sur Europe 1. "C’était quelqu’un qui bénéficiait d’un grand pouvoir, à la fois politique et financier, en termes de réseaux, de lobbies. Je pense que très sincèrement, là pour le coup, elle n’avait aucune chance d’être entendue", a-t-elle poursuivi.
"Elle s'en prenait à un Monsieur qui avait été ministre" :
Interrogée sur l'attitude de Tristane Banon lors de l'évocation des faits présumés sur un plateau de télévision, Anne Mansouret a récusé les critiques sur sa crédibilité. "L’émission de Thierry Ardisson s’est passée des années après les faits", a-t-elle rappelé. "Heureusement qu’on arrive à faire face au bout d’un certain nombre d’années à ce qui vous est arrivé dans la vie", a-t-elle souligné.
Quant aux suites judiciaires de l'affaire, cette fois Anne Mansouret, qui avait dissuadé sa fille de porter plainte à l'époque, compte bien aller au bout. "Non seulement je témoignerai devant un juge d’instruction lorsque le moment sera venu mais en plus je lui dirai les choses que je n’ai pas dites aux médias, aux amis avec qui j’ai pu en parler", a-t-elle insisté. "Il y a des éléments dans ce dossier dont je ne livrerai la réalité factuelle que devant une instance judiciaire", a conclu Anne Mansouret.