L'INFO - À l'occasion de ses vœux à la presse, la ministre déléguée à l'Economie Numérique Fleur Pellerin a annoncé jeudi qu'une fusion entre deux opérateurs téléphoniques n'était pas "à l'ordre du jour". Alors que divers scénarios impliquant un rapprochement de SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile ou encore Numéricable est évoqué depuis plusieurs mois, le gouvernement n'y semble pas favorable.
"Qui dit doublon dit casse sociale". Le marché des opérateurs mobiles tel qui est aujourd'hui semble satisfaire la ministre rattachée à Arnaud Montebourg. "Nous avons aujourd'hui un marché à quatre acteurs, nous souhaitons qu'il fonctionne avec ces quatre acteurs dans des conditions qui soient favorables à l'investissement et à l'emploi", a déclaré Fleur Pellerin lors de ces vœux. "Une consolidation entre deux acteurs serait nécessairement synonyme d'un certain nombre de doublons. Qui dit doublon dit casse sociale et ça n'est pas une perspective qui enchanterait le gouvernement", a-t-elle ajouté.
SFR-Bouygues Telecom, une alliance en suspens. En juillet dernier, SFR et Bouygues Telecom ont annoncé être en discussion pour un rapprochement au niveau de leurs infrastructures. Concrètement, les deux opérateurs utiliseraient leurs antennes respectives pour mieux couvrir le territoire. Mais Free est entré dans la danse au mois de novembre : invoquant une concurrence déloyale si cet accord était mis en place, le quatrième opérateur n'a pas hésité à qualifier ce rapprochement de "juridiquement critiquable". Depuis, aucun des trois opérateurs n'a communiqué d'accord.
En novembre dernier, à l'occasion de l'entrée en bourse de Numericable, un mariage entre câblo-opérateur et SFR avait été évoqué par les analystes et les investisseurs.
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