Algérie : "j'ai passé 40h caché sous le lit"

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avec Jean-Pierre Elkabbach , modifié à
- Un Français rescapé de la prise d'otages en Algérie témoigne.

INTERVIEW E1 - "Je suis en vie, c'est le principal." Alexandre Berceaux, rescapé français de la prise d'otages menée par des djihadistes sur un site gazier en Algérie, a accepté de raconter sur Europe1 comment il a échappé aux terroristes. "Je suis resté caché pendant presque 40 heures dans ma chambre, sous le lit, j'avais mis des planches un peu partout", relate cet employé de CIS Catering, dont 150 employés algériens étaient retenus sur le site gazier d'In Amenas. J'avais de la nourriture, de l'eau, je ne savais pas combien de temps j’allais rester", poursuit-il, "encore sous le choc".

Certains de ses collègues sur le site lui apportaient de la nourriture, communiquant avec un mot de passe, ce qui lui a permis de survivre. "Quand les militaires algériens, que je remercie, sont venus me chercher, je ne savais même pas que c'était fini. Ils étaient avec des collègues, sinon je n'aurais jamais ouvert", se rappelle-t-il. "J'avais peur, je me voyais déjà finir entre quatre planches", confie-t-il.

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D'autres otages encore vivants ?

Selon le rescapé, qui avoue "ne plus arriver à dormir", il pourrait y avoir d'autres otages cachés sur le site, encore assailli par l'armée algérienne. "Après m'avoir libéré, l'armée a même découvert des otages britanniques dans les toits", se souvient Alexandre Berceaux.

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Le Français l'assure : le complexe pétrolier était bien protégé, mais personne ne les avait prévenu d'un éventuel regain de menace terroriste, malgré la situation au Mali. "Quand c'est arrivé, je n'ai pas tout de suite compris ce qu'il se passait", détaille-t-il. Et de poursuivre : "j'ai entendu des coups de feu, puis, l'alarme s'est déclenchée, on se demandait si c'était un exercice. C'est par le bouche à oreille que j'ai appris que c'était une prise d'otages". C'est à ce moment qu'il décide de s'enfermer dans sa chambre, où il restera... 40 heures.