La France "n'accepte pas que l'Iran déstabilise" le Moyen-Orient et le monde, a assuré dimanche devant le Congrès juif européen la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, en affirmant que Paris, "ami d'Israël", était toujours engagé pour une "paix durable". "Je sais les inquiétudes que suscite le régime iranien" et "la France tiendra le langage de la fermeté", a-t-elle promis dans un discours, en présence de représentants de communautés juives d'Europe, dont une partie était consacrée aux crises au Moyen et Proche-Orient. Téhéran inquiète les Occidentaux et les pays arabes en raison de ses ambitions nucléaires présumées et de ses influences en Afghanistan, en Irak et au Proche-Orient. L'Iran est accusé d'aider le mouvement chiite libanais Hezbollah et le mouvement palestinien Hamas, alors que la situation est très tendue au Liban et que les négociations entre Israéliens et Palestiniens sont dans une totale impasse. "Si les responsables iraniens ne lèvent pas le doute sur leurs intentions, toutes les sanctions d'ordre économique devront être envisagées", a souligné la ministre au sujet du programme nucléaire de Téhéran, alors que l'Iran fait déjà l'objet de toute une batterie de sanctions.