D’ici 2014, les troupes de l’Otan doivent transférer l’ensemble de la responsabilité de la sécurité en Afghanistan aux forces locales. En attendant cette échéance, elles poursuivent leur mission de sécurisation. Le bataillon français notamment, qui a récemment pris le contrôle de l’une des principales routes qui mènent à Kaboul, la capitale. Récit d’une mission périlleuse, menée en plein territoire taliban, que Didier François 1 a pu suivre pour Europe 1.
"Ça doit bien ennuyer les insurgés"
Le départ s’est fait de nuit. Les soldats français ont discrètement progressé dans les lits des ruisseaux. Et à l’aube, ils contrôlent tous les débouchés de la vallée d’Alasay, fief des insurgés.
D’ailleurs, la réaction des talibans ne se fait pas attendre. L’attaque est brutale. Les feux sont précis. Les mitraillettes parlent, mais aussi des armes plus lourdes. Les Français ripostent avec méthode pour éviter de blesser des civils. Car l’enjeu de cette guerre est bel et bien là : rallier la population. "Il y a eu construction de postes et distribution à la population. Ça doit bien ennuyer les talibans, car c’est bien eux qui veulent avoir la population de leur côté, explique calmement le capitaine Philippe, malgré la proximité des échanges de tirs.
Ecoutez le capitaine Philippe :
Les forces de la coalition peuvent également compter sur des alliés locaux, des soldats ou policiers locaux, ainsi que des milices villageoises, qui prêtent main forte au bataillon français.