Les chiffres. "Ils sont 2.216 Français incarcérés à l'étranger. Mais le chiffre date de début décembre 2012, alors aujourd'hui avec la libération de Florence Cassez (revenue du Mexique jeudi, ndlr), on peut dire qu'ils sont 2.215", détaille un porte-parole du ministère des Affaires étrangères pour Europe1.fr. Pour sept d'entre eux, la situation est particulièrement difficile puisqu'ils sont condamnés à mort.
Parmi ces Français incarcérés hors de l'Hexagone, la majorité l'est en Europe et en Asie centrale, soit 1.467 détenus, précise le ministère. 293 autres sont emprisonnés en Afrique du Nord, 116 en Asie, 111 en Amérique latine, 102 en Afrique subsaharienne, 99 en Amérique du nord et 27 au Proche et Moyen-Orient.
Drogue et affaires de droit commun. Près de 39% des détenus ont été arrêtés dans des affaires de stupéfiants, 35,6% pour des "infractions de droit commun" et 3,4% pour des "infractions à caractère sexuel". "On n'arrive pas à 100% des dossiers, car on ne connaît pas toujours le motif de la détention", précise le ministère des Affaires étrangères.
Quelques affaires emblématiques. Parmi les détenus que le ministère suit particulièrement figure notamment Loïk Le Floch-Prigent, incarcéré au Togo. "Son état de santé est très inquiétant", justifie le ministère. Le porte-parole évoque encore les cas de Thierry Atangana, un homme de 48 ans, condamné en 1997 au Cameroun à 15 ans de prison pour détournement de fonds ou encore de Lydienne Yen Eyoum, une avocate franco-camerounaise, elle aussi emprisonnée au Cameroun depuis janvier 2010 en attente d'un jugement.
Michaël Blanc bientôt libre ? Ce savoyard, cuisinier de formation, entame, sa quatorzième année derrière les barreaux en Indonésie. Son calvaire a commencé le 26 décembre 1999 à l’aéroport de Bali. Il est contrôlé avec 3,8 kilos de haschich dans deux bouteilles de plongée. Condamné à la prison à vie pour trafic de drogue, il a toujours clamé son innocence.
Cette condamnation, jugée très sévère, avait suscité l'émoi en France, où une campagne de soutien, menée par Thierry Ardisson, avait été lancée à la télévision. Bénéficiant par la suite d'une réduction de peine à 20 ans de prison, son cas est depuis tombé dans l'oubli. Mais le Français pourrait refaire parler de lui en 2013. Libérable sous le régime de la conditionnelle, Michaël Blanc, qui reste suspendu à une ultime décision administrative des services d’immigration indonésiens, espère toutefois que cette année sera marquée par sa libération. En août dernier, le Français a bien cru qu'il pourrait sortir de prison mais en raison de son statut d'étranger, son dossier a été rejeté. Michaël Blanc attend donc un titre de séjour, sésame ultime pour être libéré sous condition.