Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC) a déclaré mercredi que l'une des piscines de refroidissement de combustibles usagés de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, au Japon, pourrait être à sec. Il s'agirait du quatrième réacteur. Mais les autorités japonaises n'ont pas dit combien il restait d'eau dans la piscine de refroidissement.
Et, a-t-il assuré, une deuxième piscine pourrait présenter des fuites. Il s'agirait de la numéro 3, toujours d'après la NRC qui dispose à Tokyo de 11 experts qui suivent la situation.
Si ces deux faits se révèlent justes, la radioactivité risque d'augmenter, selon des experts. Les piscines sont dangereuses pour deux raisons : se trouvant à l'extérieur de l'enceinte de confinement, elles sont plus facilement exposées à l'atmosphère, et le bâtiment abritant la piscine du réacteur n°4 a été affecté par des explosions d'hydrogène. Par ailleurs, elles contiennent des éléments radioactifs susceptibles de chauffer rapidement si l'eau s'évapore. Les experts redoutent que cela déclenche un incendie dégageant davantage de radioactivité.